jeudi 22 octobre 2015

La Dyspraxie : la connaître

Explications tirées de ce site très complet : http://www.dysmoi.fr/troubles-dapprentissage/dyspraxie/dyspraxie-quest-ce-cest/  + mes apports personnels



Source : http://enfants-differents.eklablog.com/les-dys-c24620686/6?noajax&mobile=1

Qu'est-ce que c'est ?

  • DYS du latin, signifie Difficulté.
          PRAXIE du  latin, signifie geste.

La dyspraxie est ce que l’on appelle couramment une maladresse pathologique.
En ce qui concerne la prévalence de la dyspraxie, les chiffres sont élevés: 5 à 7% des enfants de 5 à 11 ans selon le haut comité de santé publique.
Ce sont des enfants pathologiquement maladroits : ils se cognent, ils tombent, ils renversent, ils cassent, ils ont du mal à manger proprement car ils en mettent de partout et parce que le maniement des couverts est compliqué pour eux, ils renversent leur verre, ils ont des difficultés à s’habiller (vêtement à l’envers, lacet, fermeture éclair, bouton,…), ils ne retrouvent pas leur classe après avoir été porter un mot à la directrice, ne collent pas une feuille correctement, n’arrivent pas facilement à détacher la gommette de son support et ne la collent pas vraiment au bon endroit, ne colorient pas sans dépasser même en faisant attention, n’arrive pas à découper sur une ligne, se perdent dans les couloirs, ont du mal à envoyer un ballon dans la bonne direction, ont du mal à apprendre à nager, faire du vélo sans roulettes, n’aiment pas faire des puzzles, ni des jeux de construction…
Ils n’ont pas forcément toutes ses caractéristiques, certains arrivent à faire du vélo, d’autres des rollers… mais tous sont maladroits plus que la normale des enfants de leur âge.
On a même l’impression qu’ils le font exprès
En effet, hier, cet enfant là a réussi à s’habiller tout seul hier… il en est donc capable… "quand il veut, il peut". Cette variation des réussites et des échecs interrogent aussi et pourtant, elle aussi fait bien partie du tableau et laissent espérer quelquefois les parents qu’il suffit que cet enfant grandisse un peu ou qu’un déclic va venir.

La dyspraxie est de la famille des dys.
C’est donc un dysfonctionnement cérébral qui touche la praxie (le geste). Un geste intentionnel est fait pour interagir avec notre environnement.
Ex : prendre quelque chose.
Pour le réaliser, on programme ce geste dans notre tête. On programme pour que ce geste soit efficace.
Chez les dyspraxiques, la programmation ne se fait pas et n'est pas automatisée. Le geste est intentionnel mais ne se réalise pas ou laborieusement, de manière malhabile, fluctuant allant de la réussite exceptionnelle et non reproductible (qui fait parfois dire aux différents intervenants «quand il veut, il peut » !) à toutes sortes d’échecs par essais et erreurs.
La dyspraxie est un trouble développemental, c’est-à-dire qui n’est pas acquis (donc sans antécédent neurologique).
On peut être IMC et dyspraxique, mais alors on ne dira pas qu’elle est développementale.

  • On parle de 3 grands groupes.

Les dyspraxies constructives
Les dyspraxies idéatoire ou idéomotrice.
Les dyspraxies visuo-spatiales

 Les dyspraxies constructives
Difficulté à assembler des pièces pour construire un tout. La difficulté est dans l’assemblage des pièces les unes par rapport aux autres.
Exemple : construire un objet avec des légos, assembler des cubes, faire un puzzle,…

=> La dyspraxie constructive non visuo-spatiale
Dyspraxie contructive associée à des difficultés d’organisation de l’espace
=> La dyspraxie constructive visuo-spatiale  (la dyspaxie visuo-spatiale en détail : ici)
Elle associe
-         une dyspraxie constructive
-         un trouble du regard (problème neuro-visuel)
-         un trouble de l’organisation de l’espace.
Exemple : fixer une ligne pour lire, suivre la trajectoire d’un objet, rechercher une information dans un texte, lire un plan, faire une figure géométrique avec des outils, …
 La dyspraxie idéatoire
Difficulté de réaliser un geste avec un objet ou un outil.
Exemple : brosse à dent, aiguille à coudre, fer à repasser, ciseaux, tournevis, fourchette, rasoir, crayon…
La dyspraxie idéomotrice
Difficulté de faire des gestes sans outil.
Difficulté dans les gestes dits symboliques, les mimes, le « faire semblant »
Exemple : faire « au revoir » de la main, mimer l’action de jouer de la guitare, faire un salut militaire, faire « chut »…
La dyspraxie de l’habillage
Difficultés à agencer, orienter ou disposer les vêtements lors de l’habillage (les habits sont enfilés à l’envers) pour se boutonner, utiliser une fermeture Eclair, faire ses lacets…),
La dyspraxie oro-faciale
Difficulté dans les « gestes » du visage et de phonation : mouvement de langue, gonfler les joues, souffler, se moucher, ton souvent monotone…

Diagnostique :

Il doit être multidisciplinaire : Neuropediatre, neuropsychologue, ergothérapeute, psychomotricien, orthoptiste, orthophoniste etc...

Le dépistage peut se faire en hopital, dans un centre de référence des troubles des apprentissages ou en libéral.
Le + de l'hopital : gratuité, maîtrise large du sujet, centre de référence, souvent : les différents professionnels sont réunis dans le même lieu.
Le - : des listes d'attentes parfois interminables pour avoir le 1er entretien

Le dépistage peut également se faire en libéral, ou vous serez amené à rencontrer plusieurs praticiens différents, multipliant ainsi les allées et venues et surtout le parcours parfois du combattant pour trouver des professionnels compétents dans le domaine.
Le + : rapidité dans le diagnostic
Le - : seul à tout coordonner, onéreux, difficultés à trouver des professionnels compétents etc...


Etapes du diagnostic :

=> l’examen psychométrique (demander de préférence une WPPSI ou WISC, en fonction de l’âge de l’enfant), pratiqué par un(e) psychologue montrera des dissociations caractéristiques de ce trouble cognitif , à savoir :
- une dissociation de plus de 15 points (souvent 20, 40, voire 60 points) entre le QI-verbal (normal ou fort, éliminant tout soupçon de déficience intellectuelle) et le QI-performance (faible ou effondré) ;
- au sein des épreuves verbales (globalement réussies), une chute nette au sub-test arithmétique (qui induit une sous-estimation du QI-verbal global) ;
- au sein des épreuves performances (globalement échouées), une relative réussite au sub-test complètement d’images (seule épreuve de cette échelle qui ne soit ni praxique ni spatiale).
Ce test permet également d’évincer une déficience mentale. Les enfants dys dont les dyspraxiques ont une intelligence normale à supérieure.
Tout bon psychologue sera capable de voir une dyspraxie avec seulement les résultats aux tests 


=>  l’examen neuro-psychologique, qui précisera les caractéristiques qualitatives de la dyspraxie, son type (constructive, idéatoire, idéomotrice) et les éventuels signes associés (dyspraxie visuo-spatiale) : c’est à partir de cette évaluation que pourront être posées les indications d’une prise en charge adaptée et efficace (rééducations en ergothérapie, aides techniques).
=> un bilan psychomoteur ou d’ergothérapie
=> un bilan orthophonique 
=> un bilan orthoptique et neuro-visuel. (après un bilan ophtalmologique s’il n’a pas été fait)

Le diagnostic est posé par un neuropédiatre d’après l’ensemble des tests et bilans réalisés.

Rééducation :

La Dyspraxie est un trouble souvent très handicapant dans le quotidien. Mais il peut se rééduquer. Cette rééducation sera longue mais essentielle.
Elle peut être là aussi pluridisciplinaire en fonction de la dyspraxie :
- Ergothérapie et/ou psychomotricité
- Orthophonie : le plus, un(e) orthophoniste spécialisé(e) en logico-mathématique
- Orthoptiste
- Psychologue : pour une psychothérapie comportementale

Avec en fond, un suivi régulier vers un neuropédiatre.

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